Titans numériques : la fin d’une ère d’invincibilité ?
Le géant de la tech face à un David réglementaire
Google se trouve confronté à une double menace de démantèlement : aux États-Unis, les autorités antitrust envisagent une scission dans la recherche en ligne, tandis que l’Union européenne réclame un démantèlement dans les technologies publicitaires.
Une telle scission pourrait radicalement transformer le paysage numérique, en séparant des activités clés comme Chrome et Android du cœur de métier de Google.
Si les États-Unis décident effectivement de scinder Google, l’Union Européenne sera probablement encore plus encline à suivre cette voie.
Mais souvenons-nous du précédent de Microsoft, qui avait été condamné au démantèlement par la justice américaine avant que le gouvernement ne change d’approche, optant finalement pour un accord : des négociations complexes sont probables avant toute décision définitive.
L’avenir des géants technologiques et l’équilibre entre innovation et régulation dans le secteur numérique restent encore des questions ouvertes…
Meta crée un tribunal digital pour l’Europe
Comme un miroir à cette pression de plus en plus forte du législateur sur les GAFAMs, en Europe comme aux USA, Facebook prévoit de lancer un « centre de recours Europe » pour arbitrer les litiges avec les utilisateurs européens.
Cette initiative, qui concernera également TikTok et YouTube, marque une étape importante dans la régulation des plateformes sociales en Europe. En offrant aux utilisateurs un moyen de contester les décisions de modération, Facebook cherche à améliorer la transparence et l’équité de ses processus.
L’intelligence artificielle : architecte du web de demain
L’IA secoue le trône du moteur de recherche
Le géant de la recherche, Google, fait face à une concurrence inédite dans le secteur des moteurs de recherche. Selon eMarketer, sa part de marché publicitaire aux États-Unis pourrait passer sous les 50% dès l’année prochaine, en grande partie à cause de l’essor des moteurs alternatifs alimentés par l’IA. Des chiffres impressionnants émergent, comme ceux de Perplexity AI qui a traité 340 millions de requêtes en septembre dernier. Google tente de riposter en explorant la monétisation des espaces SGE (Search Generative Experience), mais semble freiné par les défis liés à cette transformation.
Ainsi, Google, longtemps considéré comme intouchable, doit maintenant s’adapter à des acteurs plus innovants qui redéfinissent les règles du jeu.
Mouvement de fonds, les attentes des utilisateurs évoluent vers plus de diversification des canaux de recherche : dans notre précédente newsletter, nous abordions l’arrivée des résultats sponsorisés sur TikTok.
Google : la publicité s’invite dans l’IA
Google « innove » en ajoutant des publicités dans ses AI Overviews, une fonctionnalité issue de la Search Generative Experience (SGE). Cette initiative permet aux marques de se connecter aux consommateurs au moment où ils recherchent des informations, créant ainsi de nouvelles opportunités publicitaires.
Cette évolution montre la volonté de Google de monétiser ses espaces IA face à une concurrence croissante, notamment celle d’OpenAI et Perplexity. Bien que ces alternatives aient des audiences encore modestes, elles représentent un défi de transformation pour le géant.
Avec l’essor des recherches génératives et l’introduction de publicités sur des plateformes comme TikTok, le paysage search marketing est en pleine transformation.
Google Lens : la publicité à portée de photo
Google intègre des publicités dans ses recherches visuelles via Google Lens qui génère 20 milliards de recherches par mois, dont 20 % liées au shopping. Cette fonctionnalité permet aux utilisateurs de trouver et d’acheter des produits simplement en prenant une photo, transformant ainsi leur exploration en une expérience d’achat instantané.
Une fois encore, cette nouveauté s’inscrit dans la stratégie de Google pour monétiser ses nouveaux espaces, comme le font les différentes plateformes.
Réseaux sociaux : la métamorphose digitale en marche
Dépendance numérique : la souffrance des jeunes Français
Une enquête révèle que 32% des jeunes Français ne se sentent pas bien mentalement, avec près de la moitié d’entre eux affirmant que les réseaux sociaux comme Snapchat et Instagram affectent leurs santés. Ils souhaitent des algorithmes qui favorisent des contenus positifs (36%) et des mécanismes de signalement efficaces (35%).
Ces résultats soulignent l’urgence d’un retour à la connexion humaine. Les réseaux sociaux, autrefois participatifs, sont devenus des espaces de consommation passive, où seulement 5% des utilisateurs publient.
La réponse de Facebook à la génération Z ?
L’initiative de Facebook fait-elle écho à ce malaise ? La plateforme déploie une série de nouvelles fonctionnalités visant à attirer la génération Z, friande de contenu local et de vidéos courtes. Au menu : un onglet « Local » pour renforcer les liens communautaires, un bouton « Explore » pour personnaliser l’expérience utilisateur, et une refonte de l’onglet Vidéo inspirée du succès de TikTok.
En misant sur le local et l’interactivité, Facebook cherche à se différencier en valorisant ce qui a toujours été sa force : la connexion humaine.
Plus largement, les plateformes évoluent pour coller aux nouvelles habitudes de consommation de contenu, à l’instar de LinkedIn et son lancement de vidéos courtes verticales.
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Marketing en mutation : les nouvelles règles du jeu des marques
Les 100 marques les plus puissantes du monde
Le classement des marques les plus puissantes de 2024 révèle la domination des géants technologiques comme Apple et Microsoft, mais met également en lumière la force des marques françaises dans le secteur du luxe, avec Louis Vuitton et Hermès en tête ou encore la résilience de marques traditionnelles comme Coca-Cola et Mercedes.
Voir ici le rapport Best Global Brands 2024 d’Interbrand en VO.
LATER… : censure et courage face à la fast fashion
LATER…, une marque française de vêtements recyclés, a récemment été censurée lors de sa participation au BIG10, le plus grand rassemblement business d’Europe, pour un slam jugé « trop dénonciateur » sur la fast fashion.
En évitant de confronter les impacts de la fast fashion, on manque une occasion d’engager un dialogue sur l’avenir durable de l’industrie.
Alors que les marques doivent naviguer entre innovation et responsabilité sociale, cette situation rappelle les défis auxquels font face d’autres secteurs, comme la technologie, où le discours éthique est souvent étouffé au profit du profit immédiat.
Carrières numériques : navigation dans des eaux changeantes
Fin de l’argent facile : le digital se recentre
Selon une étude récente d’Aravati, le marché de l’emploi dans le secteur digital connaît une évolution contrastée en 2024. Alors que la tendance générale montre une stabilisation des salaires avec une hausse moyenne de 4%, contre 7% en 2023, certains domaines comme l’IA, la data et la tech continuent de tirer les rémunérations vers le haut. La baisse des investissements des grandes entreprises et le retour des dirigeants expatriés ont freiné les recrutements au niveau des dirigeants. Cependant les rémunérations pour les rôles de direction continuent d’augmenter, avec une hausse moyenne de 13%, soulignant la valeur stratégique de ces compétences dans un environnement technologique. Les startups, elles, confrontées à un manque de levées de fonds, créent moins de nouveaux postes.
Génération Z : un fossé avec les entreprises
Ipsos a récemment mené une enquête pour l’école d’ingénieur CESI sur le rapport au travail de la Génération Z (18-28 ans) et les perceptions des dirigeants d’entreprise. Les résultats révèlent un écart significatif entre les attentes des jeunes et celles des dirigeants, notamment en matière d’équilibre vie pro-perso et d’engagement sociétal.
Alors que 71% des jeunes considèrent l’équilibre comme une priorité, seulement 39% des dirigeants partagent cette vision. De même, 62% des Z jugent l’engagement RSE crucial, contre 28% des dirigeants.
Ces divergences soulignent un besoin urgent de dialogue entre générations. Comme les marques, les entreprises doivent apprendre à attirer ces générations tout en préservant leurs viabilités économiques.
Stress professionnel : l’épidémie silencieuse
Une étude récente met en lumière les efforts des entreprises françaises pour combattre le stress professionnel. Parmi les mesures adoptées, le droit à la déconnexion arrive en tête (14% des entreprises), suivi de près par des pauses de gestion du stress et une communication accrue avec les salariés (13% chacun). D’autres initiatives incluent l’octroi de jours de congé supplémentaires (12%) et l’organisation d’activités de cohésion (11%). Bien que ces chiffres soient encourageants, ils soulignent que la gestion du stress au travail reste encore un défi pour de nombreuses organisations.
Télétravail : la fin du rêve ?
Le télétravail, plébiscité par de nombreux salariés français, fait face à un revirement de la part des entreprises. Malgré son adoption massive post-pandémie, on observe une tendance croissante au retour au bureau, illustrée par des géants comme Amazon.
Cette situation confirme la tension entre les aspirations des employés et les préoccupations des employeurs concernant la productivité et la culture d’entreprise.
Chez Enablers, nous avons opté pour un modèle 100% télétravail. Notre approche repose sur la confiance et se concentre sur l’accomplissement des projets et des tâches, plutôt que sur la présence physique. Nous croyons que cette flexibilité favorise la productivité et la satisfaction de nos équipes.
L’actu Enablers
Enablers annonce le lancement d’une nouvelle formation sur LinkedIn
Learning, consacrée au marketing pour l’e-commerce.
Au programme :
- Obtenir des insights,
- Connaître les concepts d’acquisition,
- Découvrir les leviers organiques,
- Aborder les leviers payants,
- Déployer le reporting et l’optimisation.
Publicité : l’humain au cœur des stratégies
Intermarché : quand les courses riment avec romance
Intermarché lance une nouvelle campagne publicitaire narrative intitulée « L’amour dure plus longtemps quand on mange bien », racontant l’histoire d’amour entre deux personnes au fil des années. Cette campagne, créée par l’agence Romance, met en scène un couple depuis leur rencontre jusqu’à leurs vieux jours, en passant par les moments clés de leur vie comme l’aménagement, la naissance de leur enfant et son départ du foyer.
En racontant cette histoire d’amour, Intermarché va au-delà de la simple promotion de produits pour toucher les émotions des spectateurs.
Buzzman parodie la télé-réalité pour Wero
Buzzman crée une campagne innovante pour Wero, condensant la télé-réalité en spots de 10 secondes. Intitulée « Regardez autre chose », elle parodie trois types d’émissions populaires. L’objectif est de montrer qu’en 10 secondes, il est possible de transférer de l’argent via Wero.
Ramzy, nouveau visage comique de Bouygues Telecom
Bouygues Telecom fait appel à l’humoriste Ramzy Bedia pour sa nouvelle campagne publicitaire, créée par l’agence BETC. La campagne met en scène des situations comiques liées à l’utilisation des réseaux, avec Ramzy incarnant un père de famille dépassé… mais aidé par la « Force d’Intervention Bouygues Telecom » (ou F.I.B. pour les intimes), un groupe de choc armé de solutions et de calculatrices, qui vient littéralement à la rescousse.
Show Up : l’humain face à l’IA
Showroomprivé.com lance une campagne audacieuse pour son agence Show Up, affirmant sa position « 100% humaine » dans un monde où l’IA prend de plus en plus de place. Ce spot met en avant la créativité humaine comme un atout irremplaçable, défiant le discours dominant sur l’intelligence artificielle.
